Communiquer sans parler la même langue

Vous le savez déjà très certainement, la communication verbale ne compte que pour 7% de l’ensemble de nos interactions sociales. Nos échanges reposent donc à 93% sur de la communication non-verbale. Ce chiffre est issu d’une étude menée par le professeur Albert Mehrabian dans les années 1960.

Contrairement au langage, qui nécessite l’usage de mots compréhensibles de l’ensemble des interlocuteurs du message, la communication déborde l’expression verbale et utilise de nombreux signaux mimiques ou gestuels (langage corporel), des techniques nouvelles et de nouveaux supports (informatique, téléphone mobile, numérique…).

Dans l’absolu, cela signifie donc que nous devrions être en mesure de communiquer sans se parler. Logique non ?

L'art de communiquer sans se parler

En cherchant « qu’est-ce que la communication ?  » sur internet, Google vous répondra que c’est le fait de communiquer, d’établir une relation (de confiance idéalement) avec quelqu’un ou quelque chose. Jusqu’ici tout va bien !

En creusant encore un peu, vous pourrez lire que la communication se compose d’éléments verbaux et non verbaux; vous constaterez que le schéma de la communication repose sur plusieurs éléments (l’énonciateur​, le message, le destinataire et le récepteur, le contexte, le code, le contact, les bruits à la communication, la rétroaction) ou encore qu’il existe trois types de communication et plusieurs styles, ….. une fois tout cela dit, sommes-nous réellement plus avancés ?

LA COMMUNICATION EST AVANT TOUT UNE HISTOIRE D’INTENTION.

On dit souvent que l’on a qu’une occasion de faire une bonne impression. Dans une rencontre sociale, les 5 premières minutes d’échange forgent souvent vos relations interpersonnelles de façon durable.

Cette première impression se joue sur trois volets : les mots que l’on prononce, la façon dont on les prononce et les mouvements de notre corps.

Certains chercheurs poussent l’analyse en divisant la communication non-verbale en 5 sous-catégories : péri-verbal, para-verbal, infra-verbal, supra-verbal, préverbal… on ne va pas aller jusque là. Retenez simplement que composée à 45% de visuel et 38% de vocal, la communication non-verbale est un moyen extraordinaire de faire passer nos idées et exprimer nos besoins même sans se parler.

comment communiquer sans parler la même langue
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Comment communiquer sans se parler ?

L’un des premiers freins au voyage est sans aucun doute « la peur de ne pas se faire comprendre ».

De nos jours, l’anglais et l’espagnol font partie des langues les plus parlées au monde (le mandarin étant en pôle position) et permettent pour ceux qui savent les utiliser un véritable rapprochement entre les peuples. Toutefois, devant la multitude de langues utilisées dans le monde, cette peur semble légitime. Vous pourriez – bien sûr – avoir la bonne surprise de croiser la route d’un grand-père Vietnamien ayant appris le français du temps de la colonisation; ou encore de rencontrer une bande de jeunes polyglottes en plein coeur de Tokyo; la mondialisation a quelques avantages !

Bien que force est de constater que ces cas de figure sont rares, d’autant plus si – comme moi – vous aimez sortir des sentiers battus, je peux vous assurer qu’il existe des milliers d’autres moyens de se faire comprendre !

Tips 1 : Se procurer un dictionnaire

Si vous avez des facilités en langue étrangère, vous n’aurez certainement aucune difficulté à apprendre les quelques phrases clés « minimum » pour naviguer loin de chez vous. Lors de mon grand voyage d’un an en sac à dos en Asie du Sud-est, j’ai du passer presque 3 mois en Thaïlande et je ne sais toujours demander combien cela coûte. La cata !

Ma petite astuce : procurez-vous un dictionnaire français-langue local vous permettant de montrer les mots souhaités à la personne que vous avez en face de vous.

Il existe également des guides de conversation ou certains guides de voyage reprenant des expressions « toutes faites » utiles.

 

Cette première option n’est toutefois pas toujours efficace; l’accès à l’éducation est loin d’être le même dans tous les pays. De nombreuses personnes (surtout dans les campagnes) n’ont pas appris à lire et seront donc incapable de comprendre le mot que vous leur montrerez.

Tips 2 : Faire des gestes & mimer

J’ai parcouru seule une partie de l’Asie en moto. Lors de mon épopée du Nord au Sud du Vietnam, j’ai traversé un certain nombre de villages « du Mékong », je me suis perdue sur des routes désertes, seulement empruntées par quelques pêcheurs, j’ai atterri en pleine nuit dans de petits villages de bord de mer. J’avais l’impression d’être un aventurière ouvrant des routes pour la première fois. J’en étais bien loin évidemment, mais dans ces lieux beaucoup moins touristiques, la barrière de la langue est souvent perçue comme un obstacle.

Toutefois, si le langage n’est pas universel, la gestuelle l’est (en grande majorité). Repensez à vos parties de Times-Up entre potes. La différence culturelle rentre évidemment en compte dans notre représentation du monde (c’est ce que l’on appelle la communication inter-culturelle), mais nous ne sommes pas des hommes ou femmes d’affaire devant clôturer un deal avec une entreprise chinoise de premier rang; nous souhaitons juste trouver un endroit où manger, dormir et/ou se laver.

 

Attention toutefois, certains signes utilisés en France de façon anodine peuvent être offensants dans d’autres pays. Par exemple, un « OK » ou un « Parfait » fait en formant un cercle avec l’index et le pouce tout en ayant les autres doigts droits est offensant en Turquie et en Grèce ! Pour cette raison, assurez-vous de rester simple ! Le pouce vers le haut est dorénavant universel. Merci Facebook !

Tips 3 : Dessiner

Si je vous demande de dessiner une voiture – même sans être un artiste – vous dessinerez certainement un objet plus ou moins rectangle avec 4 roues. C’est universel !

Ayez toujours sur vous du papier et de quoi écrire. L’utilisation de dessins facilite la communication. Vous cherchez un arrêt de bus ? Essayez de rapidement faire un croquis d’un bus. Si cela peut vous aider, vous pouvez remettre le bloc-notes à votre interlocuteur et le laisser répondre aussi avec une image.

Tips 4 : Utiliser CloseUp

Mais c’est bien sûr !
C’est justement en étant face à tous ces obstacles de communication que l’idée de CloseUp a germé. Ce jeu de cartes dédié aux voyageurs sert l’ensemble des tips précédents.

Nous avons formalisé pour vous les 52 « dessins » universels de base permettant de communiquer et ce dans toutes les langues. Certaines situations sont de véritables challenges pour les voyageurs :

  • se nourrir ou commander des plats lorsqu’aucun menu traduit ou avec photo n’est disponible
  • formuler une plainte ou exprimer un besoin de soin
  • trouver des transports adaptés, …

Voyager c’est partir à la rencontre d’une autre culture, d’autres paysages, d’autres façon de vivre. Certains voyageurs – comme moi – aiment vivre le pays de l’intérieur et sortent donc rapidement des grandes villes et lieux touristiques. Et c’est souvent là que les difficultés de communication pointent le bout de leur nez.

Heureusement, même si le langage est multiple, l’humanité est universelle. Il existe aujourd’hui de nombreuses applications de traduction instantanée disponibles sur mobile, mais bien que « plus facile », elle retire toute la joie et le challenge de la rencontre à l’autre. Avec CloseUp, j’ai voulu permettre à tous les baroudeurs de rentrer en communication avec d’autres peuples de façon humaine et ludique.

Un dernier tips, le plus important de tous : « Souriez » ! La communication, c’est avant tout une histoire d’intention dans la rencontre. Que l’on vous comprenne ou non, les émotions du coeur elles sont universelles. Il faut conserver notre âme d’enfant !

Make it slow, follow the flow

Découvrez notre jeu de cartes CloseUp, le jeu de cartes à jouer qui pourrait bien vous sauver !

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