J’irai déjeuner chez vous

Vous connaissez surement l’émission télévisée “J’irai dormir chez vous” diffusée sur France5. Le principe est simple; muni d’une simple camera accrochée à l’épaule, le journaliste parcoure le monde en se faisant héberger par les locaux.

Ici en Birmanie, il est strictement interdit d’être logé par les habitants – ces derniers risquant 2,5 ans de prison pour cela. La junte militaire encore très puissante dans le pays craint en effet tout éclairage médiatique sur la réelle situation politique du pays.

J’ai toutefois été invitée à déjeuner dans une famille à Mawlamyine, dans le sud du pays. Ravis de nous (avec 2 françaises rencontrées plus tôt) faire découvrir leur maison, et de nous “gaver”, c’est tout le village qui peu à peu s’est mêlé à la fête. Malgré la barrière de la langue nous avons beaucoup rit – l’humour est un moyen de communication universel.

Le père de la famille, tout sourire, me raconta être un ancien marin engagé sous les ordres des britanniques, fervent soutien de Aung San Suu Kyi aujourd’hui et père de 4 filles encore célibataires. L’ainée nous a d’ailleurs expliqué la fabrication du Tanaca, cette poudre jaune servant à la fois de crème solaire et de décoration.

Quel plaisir de pouvoir découvrir un pays ” de l’intérieur”

Faire ce que l’on veut ou ne rien faire, n’avoir aucune responsabilité, aucune obligation, n’être attendu nulle part… Qui n’a pas un jour rêvé d’ETRE LIBRE ?
Et bien, c’est là la composante la plus difficile du voyage en solitaire : faire des choix. 

Nous qui sommes régis par des obligations professionnelles ou personnelles, des horaires à respecter, des rôles à assumer. Nous qui devons rendre des comptes, nous sommes finalement déresponsabilisés en cas de difficulté. Voyager en solitaire, cela veut dire être face à soi-même, connectée à ses propres envies et besoins, faire des choix et les assumer quoi qu’il arrive.

Alors on essaye de se trouver un compagnon de voyage pour partager nos expériences. On dit que l’humain est un “être social”, mais il ne faut pas qu’il ou elle devienne une béquille sur laquelle se reposer. Finalement ce n’est pas simple d’être libre ! 

Buddha disait “ne donne a personne le pouvoir de te rendre heureux ou malheureux.”.

Make it slow, follow the flow

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